Curtiss-A-12 shrike                  

Curtiss A.T.

année 1917 Curtiss-At-32 condor

Vue d'un Curtiss A.T. (photo : Jane's pocket book 13 RPVs: Robot Aircraft Today - Michael J.H. Taylor) Vue d'artiste du décollage d'une bombe volante américaine de 1917, développée pour le compte de l'U.S. Navy, par Curtiss, Sperry et Delco.

L'idée d'un avion sans pilote avait germée dès 1915, et grâce aux travaux du professeur Archibald Montgomery Low (1888-1956), et de son équipe, des tentatives de conception, réalisation et essais, avaient été faits en Grande Bretagne durant les premières années de la Première Guerre mondiale, mais ces machines étaient encore trop peu développées pour être satisfaisantes. Aux Etats-Unis, il y eut également de brefs et non concluants efforts pour ce qui fut appelé, plus librement, torpille aérienne (Aerial Torpedo).

Le premier de ces engins fut un biplan sans pilote d'un poids de 600 livres (270 kg) construit sous contrat passé avec l'U.S. Navy, par Curtiss, et devant emporter des équipements fournis par Sperry et Delco. Elmer Ambrose Sperry (1860-1930), avait été un pionnier dès 1909, dans le développement de gyrocompas, ou compas gyroscopique, équipement permettant grâce à un gyroscope, de conserver une direction indépendamment du champ magnétique terrestre. Delco (Dayton Engineering Laboratories COmpany) était une société fondée par Charles Franklin Kettering (1876-1958), et spécialisée dans le domaine des circuits électriques (générateurs, systèmes d'allumage, démarreurs), en particulier destinés au secteur automobile. Le prototype fut livré au Sperry Flying Field, à Copiague, New York, Long Island, en novembre 1917. Propulsé par un moteur Ford de 40 ch entraînant une hélice bipale, cette machine devait décoller depuis un chariot à quatre roues monté sur des rails, et devait être pilotée la distance depuis le sol. L'équipe de lancement avait à estimer le distance jusqu'à la cible, et après avoir pris en compte la dérive possible due au vent, devait pointer la bombe volante dans la bonne direction et initialiser le système pour que le moteur fonctionne le temps requis, afin d'amener l'appareil sur son objectif.

En vol, la direction de l'avion était contrôlée par un simple gyroscope et l'altitude par un baromètre anéroïde (fonctionnant grâce à l'élasticité des métaux). Au point de cible, le moteur devait s'arrêter, puis un équipement mécanique devait libérer les boulons de tenue des ailes. L'unique fuselage devait alors plonger vers la cible, avec l'espoir que la charge de 300 livres (140 kg) d'explosif atteigne son but.

L'U.S. Army Air Service développa un projet connu comme Dayton-Wright Kettering Bug (engin aussi nommé Liberty Eagle), comparable à la torpille aérienne de l'U.S. Navy. Cette machine était un biplan aux lignes nettes propulsé par un petit moteur quatre cylindres en V, conçu pour emporter une charge explosive de 180 livres (80 kg), sur une distance de 40 miles (60 km), à une vitesse de 55 mph (90 km/h). Les essais furent arrêtés à la fin de la Première Guerre mondiale. Cette machine fut conservée à l'U.S. Air Force Museum, à Dayton, Ohio.


Source partielle : Jane's pocket book 13 RPVs: Robot Aircraft Today - Michael J.H. Taylor (ISBN 0-3560-8404-3).

CURTISS A.T.        
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 90 ch                 Curtiss OX-5 (Ford 40 ch ?)                       
Envergure/Span 6,71 m (22 ft 0.2 in) Longueur/Length 4,57 m (14 ft 11.9 in) Hauteur/Height                 Poids total/Weight 430 kg (950 lb)     
Vitesse/Speed 110 km/h (70 mph)                   Plafond/Ceiling                      Autonomie/Range                      Endurance/Endurance                     


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