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Douglas B-66 Destroyer |
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Le Douglas Destroyer était une contrepartie du A-3 Skywarrior de l'U.S. Navy, et il devait commencer sa carrière comme bombardier léger tactique basé à terre dans le Tactical Air Command de l'U.S. Air Force. Cependant au fur et à mesure des circonstances, il fut plus largement employé comme un appareil de reconnaissance tactique que comme un avion de frappe aérienne, malgré sa capacité à emporter jusqu'à 15.000 livres (6.800 kg) de bombes et son chargement possible avec une arme thermonucléaire.
Le B-66 Destroyer représentait une grande refonte en conception par rapport au A-3 d'origine, bien qu'au niveau de l'aspect extérieur, les différences majeures n'aient porté que sur les supports des réacteurs Allison plus courts et des ailes d'une surface plus importante à l'intérieur des pylônes des moteurs. Le prototype XB-66 effectua son vol inaugural fin juin 1954, et après un premier lot initial de cinq RB-66A destinés aux essais, les premiers RB-66B de reconnaissance furent livrés à l'U.S. Air Force en février 1956. Ils furent suivis du premier B-66B de type bombardement quelques semaines plus tard. Ces deux derniers modèles avaient un équipage composé de trois personnes, et le B-66B, comme le Skywarrior, pouvait mener des missions d'attaque à haute ou basse altitude. Les variantes suivantes furent par exemple, le RB-66C construit en environ quarante exemplaires pour remplir des missions de reconnaissance électronique, et le WB-66D fabriqué en un peu moins de quarante exemplaires et prévu pour la reconnaissance météorologique. Le RB-66C avait un équipage plus important comprenant des opérateurs, était doté d'un équipement de contre-mesures électroniques (ECM, Electronic Countermeasure) logé dans des coffres placés aux extrémités des ailes, et pouvait larguer des leurres depuis un cône de queue remplaçant la paire de canons de calibre 20 mm montée sur le B-66B. Le WB-66B était non armé et était mené par un équipage de cinq personnes.
Les livraisons du Destroyer dans les unités de l'U.S. Air Force furent terminées en juin 1958, et la fabrication totale, en incluant toutes les variantes, atteignit environ 290 exemplaires. La version principale fut le RB-66B, avec environ 150 exemplaires construits, et la version majeure de bombardement, B-66B, ne fut construite qu'en environ 70 exemplaires. Le B-66 fut employé dans le Tactical Air Command aux Etats-Unis et dans les U.S. Air Forces Europe. Le modèle servit peu de temps comme bombardier lors de la guerre du Viêt Nam (novembre 1955-avril 1975), mais durant ce conflit, il fut efficace comme avion de guidage pour des formations d'avions de chasse monoplaces, et aussi comme plateforme de guerre électronique. Par exemple, le EB-66C, devenu après transformation (à partir du RB-66C), une station électronique volante, fut particulièrement adapté à la neutralisation et au leurre des défenses ennemies, de manière à ce que les stations de guidage de la chasse et des missiles sol-air ne puissent opérer. Cet avion pouvait aussi larguer d'énormes quantités de chaffs (fines bande-lettres de papier métallisé d'aveuglement ou de perturbation de radars). Le B-66 servit également, sous une forme dérivée du
WB-66D, à des études sur le contrôle de l'écoulement laminaire, avec le Northrop X-21.
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Source partielle : Bombers, encyclopaedia of world aircraft - Kenneth Munson.
RB-66B/C |
Moteurs(s)/Engine(s) |
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2 réacteurs de 4.620 kgp |
Allison J79-A-13 |
Envergure/Span |
22,55 m (73 ft 11.8 in) |
Longueur/Length |
22,88 m (75 ft 0.8 in) |
Hauteur/Height |
7,17 m (23 ft 6.3 in) |
Poids total/Weight |
31.750 kg (70,000 lb) |
Vitesse/Speed |
1150 km/h à 3000 m |
Plafond/Ceiling |
13.700 m (44,950 ft) |
Autonomie/Range |
3.000 km (1,860 miles) |
Endurance/Endurance |
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