Mcdonnell-F-3 demon         

McDonnell F-4 Phantom II

mai 1958 Mcdonnell-F-4k phantom f.g. 1

Vue d'un F-4E Phantom II (photo : Günter Grondstein) Vue d'un McDonnell F-4E Phantom II de la force aérienne de la Grèce, immatriculation 01530, cn 4552. A noter les fentes inversées sur le bord d'attaque des plans horizontaux de queue. Pferdsfeld, Allemagne, mai 1979.

Le F-4 Phantom II fut un vrai classique de l'époque des avions à réaction. Il avait été conçu comme un intercepteur embarqué sur porte-avions, mais il fut de manière égale, efficace comme appareil de frappe aérienne, de support rapproché et également de reconnaissance. Ce biréacteur biplace fut lors de son introduction, le plus gros parmi les chasseurs américains, et il était aussi le plus puissant, le plus rapide, et celui possédant les meilleurs plafond et rayon d'action. Bénéficiant d'une bonne souplesse d'emploi et d'une importante capacité offensive, le chasseur de McDonnell créé dans les années cinquante, initialement pour les besoins de l'U.S. Navy et de l'U.S. Marine Corps, fut pendant plusieurs décennies l'un des meilleurs avions de combat.

Les origines de ce chasseur remontaient à mai 1953, lorsque McDonnell Aircraft Company essuya un échec en tentant de remporter un contrat pour la fourniture à l'U.S. Navy de son premier chasseur supersonique. Essayant de se rapprocher au plus près des spécifications futures susceptibles d'être émises par la marine américaine, les ingénieurs de cette société établirent en 1954, la maquette du F3H-G doté de deux réacteurs Wright J65, de quatre canons, et de onze points d'emport pour des charges militaires aussi lourdes que variées. La persévérance de l'industriel porta ses fruits, puisqu'en novembre de la même année, une commande de deux prototypes désignés AH-1 fut obtenue, le modèle étant très proche du F3H-G, mais les réacteurs étant alors, des récents General Electric J79. L'appareil intéressa l'U.S. Navy qui fit évoluer sa demande vers un simple chasseur chargé de la couverture de la flotte américaine, désigné F4H-1. Les canons furent supprimés et remplacés par quatre missiles air-air d'un type nouveau Sparrow II et les points d'emport furent réduits à un seul support ventral portant un gros réservoir de carburant largable. Un nouveau contrat concernant deux F4H-1 fut passé en mai 1955, et par la suite, le premier prototype (YF4H-1, BuAer, Bureau of Aeronautics 142259) effectua son vol inaugural, à Saint-Louis, Missouri, aux mains du pilote Robert C. Little (1925-2018), fin mai 1958. Chasseur aux possibilités envisagées considérables, le modèle fut rapidement préféré par rapport au XF8U-3 Crusader III rival présenté par Vought, et le chasseur fut rapidement commandé pour une production en série. Le sixième prototype fut le premier équipé d'un système de soufflage de la couche limite sur les ailes et les volets.

Le Phantom II fut mis en service dans l'U.S. Navy et l'U.S. Marine Corps en décembre 1960, et son arrivée constitua un grand progrès sur le plan des possibilités opérationnelles. Après la refonte du système de désignation des avions militaires, en 1962, les avions déjà construits reçurent la référence F-4A. Ces avions étaient reconnaissables par la ligne supérieure sans décrochement postérieur au niveau du cockpit, ainsi que par le faible diamètre de leur radôme. La première version construite en grande série fut le F-4B équipé de réacteurs J79 fournissant une poussée avec réchauffe de 17.000 lbf (7.710 kgp) et alimentés par des entrées d'air agrandies, d'une verrière surélevée et d'un radar plus volumineux APQ-72 dont l'antenne avait un diamètre plus important de 81 cm. Les essais montrèrent que ce chasseur pouvait emmener sur ses cinq points d'emport jusqu'à 16.000 livres (7.260 kg) d'armes, ce qui était largement supérieur à la charge possible des plus gros bombardiers de la marine américaine, ainsi que celle des chasseurs tactiques de l'U.S Air Force. Le F-4B fut mis en oeuvre en grand nombre, lors de la guerre du Viêt Nam (novembre 1955-avril 1975), en opérant depuis des bases terrestres ou des porte-avions. D'autres variantes utilisées lors de ce conflit furent les F-4C, F-4D, F-4E, F-4J, F-4N, et RF-4C.

Les experts de l'U.S.A.F. furent tellement impressionnés, qu'à l'issue des essais, en mars 1962, l'appareil fut commandé pour équiper la plupart des unités du Tactical Air Command. D'abord désigné F-110, il fut vite renommé F-4C. Ce modèle différait peu du F-4B, mais était doté de pneus basse pression, d'un système autonome de démarrage des réacteurs, de freins antidérapants, d'une perche de ravitaillement adapté au standard de l'armée, d'une double commande, et d'une avionique modifiée. Devant le succès de la machine, deux modèles furent rapidement dérivés, le premier fut le RF-4C destiné à la reconnaissance tactique, équipé d'un radar de suivi de terrain APQ-99 et d'appareils de prises de vues photographiques logés dans le nez, et orientés en oblique vers l'avant et également sur les côtés. Un radar à balayage latéral donnait une image électronique du paysage des deux côtés de la trajectoire de l'appareil, et ce système était complété par une détecteur à infrarouge donnant une image thermique de la même région. Cet appareil était doté en plus de dispositifs électroniques spéciaux, et fut fourni principalement à l'U.S.A.F., mais fut utilisé également par le Marine Corps (des F-4B originaux dérivés en RF-4B).

La seconde variante issue du F-4C fut le F-4D plus différent par rapport au F-4B. La voilure repliable et certains dispositifs purement maritimes furent conservés, mais cette machine reçut de nombreux équipements électroniques conçus pour des missions d'attaque de cibles situées au sol en partant de bases terrestres. Cet appareil fut doté d'une centrale de navigation à inertie, d'un radar amélioré, d'un viseur électronique, d'un calculateur de tir et de bombardement, ainsi que de systèmes de guerre électronique et d'un système électrique, et pouvait emporter des armes sophistiquées comme des missiles Maverick, Falcon, ainsi que d'autres par la suite. De nombreux F-4D ne furent pas équipés du capteur infrarouge généralement placé sous le nez.

La dernière version réalisée par l'U.S. Air Force fut le F-4E recevant une avionique améliorée et équipé de plus puissants réacteurs J79-17A, ce qui permit le montage d'un septième réservoir de carburant situé en partie arrière du fuselage. La principale innovation était un nouveau radar Westinghouse APQ-120 offrant des performances meilleures pour un encombrement moindre et des sièges éjectables Martin-Baker "zéro-zéro" furent montés. Les gouvernes de profondeur reçurent enfin la fente de bord d'attaque inversée déjà adoptée sur le F-4J et les variantes britanniques F-4K et F-4M. Des becs de bord d'attaque automatiques furent montés à la place du système de soufflage des volets, ce qui améliora le contrôle de l'appareil en virage serré à basse altitude avec toute la charge. Afin d'améliorer l'efficacité, et après de longues discussions sur le défaut majeur du F-4, son absence d'armement fixe (hors canons montés dans des coffres sous les ailes), le chasseur fut équipée en 1967, d'un canon rotatif M61 de calibre 20 mm placé sous le nez. Son introduction fut très appréciée des pilotes américains engagés au Viêt Nam. Le F-4E fut livré à partir de 1967.

En 1963, l'U.S. Navy et l'U.S. Marine Corps décidèrent le développement d'une seconde génération de Phantom II, fondée si possible sur le F-4B original, et ce projet déboucha sur le F-4J équipé de réacteurs J79-10 d'une poussée unitaire avec réchauffe de 17.900 lbf (8.120 kg), d'un système intégré de contrôle de l'armement avec un nouveau radar, le septième réservoir, et les empennages horizontaux à fente inversée. Les sièges éjectables étaient des Martin-Baker, le train d'atterrissage avait été renforcé et les générateurs d'électricité était plus puissants. Le dernier exemplaire de ce modèle sortit d'usine en 1972. Le F-4N fut un F-4B entièrement remanié et doté d'équipements modernisés, et le F-4S fut une version rénovée du F-4J dotée d'une cellule plus résistante, de panneaux extérieurs d'ailes entièrement nouveaux, des becs basculants sur l'aile interne, et d'un dispositif de tir le plus moderne.

Issu de transformations de machines antérieures (F-4E), le F-4G, une plate-forme de guerre électronique, fut le plus coûteux de la gamme. Cet appareil fut employé dans l'U.S. Air Force pour la destruction des radars ennemis, plus particulièrement ceux de guidage des missiles sol-air. Cette machine de type Wild Weasel IV qui était le successeur des plus anciens F-100F et F-105F/G, n'emportait pas le canon rotatif, mais était doté d'un détecteur d'alerte radar AN/APR-38 couplé à de nombreuses antennes, dont des émetteurs et des détecteurs passifs logés dans un carénage situé en haut de la dérive. Outre des missiles air-air (AIM-7 Sparrow, AIM-9 Sidewinder) destinés à sa propre protection, le F-4G pouvait emporter des missiles AGM-45 Shrike, son successeur le AGM-78 Standard, le AGM-65 Maverick et aussi le AGM-88 HARM. Il était capable d'éjecter des leurres grâce à un système AN/ALE-40, et était doté d'une nacelle de contre-mesures électroniques AN/ALQ-119 montée sous le fuselage. Le F-4G arriva trop tard pour être engagé lors de la guerre du Viêt Nam, mais il fut employé en janvier et février 1991, lors de l'opération Tempête du désert (Desert Storm) menée contre l'Irak. Ces appareils construits en environ 120 exemplaires furent remplacés à partir de l'année 1996, par le monoplace General Dynamics F-16CJ Fighting Falcon.

Le F-4J servit de base au modèle F-4K commandé par la Royal Navy et désigné localement Phantom F.G. 1 (F.G. Mk. 1, Fighter, Ground Attack). Cette variante était caractérisé principalement par le montage de réacteurs d'un diamètre supérieur Rolls-Royce Spey dotés d'une réchauffe. Le F-4K fut livré en environ 25 exemplaires puis fut fourni également à la Royal Air Force. Cette dernière force aérienne exploita également le modèle F-4M, référence locale Phantom F.G.R 2 (Fighter,Ground Attack, Reconnaissance), qui fut livrée en environ 120 exemplaires. Le F-4 fut aussi exporté, en diverses versions, en Egypte, en Allemagne de l'Ouest, en Grèce, en Iran, en Israël, au Japon, en Corée du Sud, en Espagne, et aussi en Turquie. Certains pays utilisateurs, comme l'Allemagne de l'Ouest, la Grèce, Israël, apportèrent des améliorations à leurs Phantom II, Israël conçut la mise a jour Kurnass qui fut aussi adoptée par la Turquie (Phantom 2000).

Le F-4 Phantom II fut construit finalement, en incluant toutes les versions, en environ 5.060 exemplaires, dans l'usine de Saint-Louis, Missouri, avec la dernière machine de type F-4E-67-MC sortie fin octobre 1979.


Vue d'un F-4B (origine : Fighters, encyclopaedia of world aircraft - Kenneth Munson) Vue et plan d'un McDonnell F-4B de l'unité VF-84 de l'U.S. Navy embarqué sur l'U.S.S. Independence (CV/CVA-62), et armé de six missiles Sparrow III.

Plan d'un F-4B (origine : Fighters, encyclopaedia of world aircraft - Kenneth Munson)


Tableau de versions :
Modèle Emploi Caractéristiques
XF-4H-1   Deux prototypes.
F-4A U.S. Navy et U.S. Marine Corps Deux réacteurs J79-GE-2 (puis GE-2A) d'une de poussée unitaire avec réchauffe de 15.000 lbf (6.805 kgp). Radar Westinghouse APQ-50, armement quatre missiles AIM-7 Sparrow III. 21 exemplaires de présérie et 24 ex. de série.
TF-4A   F-4A modifié pour l'entraînement dépourvu de crosse d'appontage et d'armement. Seulement quelques exemplaires transformés.
F-4B U.S. Navy et U.S. Marine Corps Deux réacteurs J79-GE-8A/8B d'une poussée unitaire avec réchauffe de 17.000 lbf (7.710 kgp). Habitacle rehaussé avec verrière de cockpit surélevée, radar Westinghouse APQ-72. Environ 640 exemplaires construits.
RF-4B   Variante de reconnaissance non armée. Equipements identiques à ceux du RF-4C. Environ douze exemplaires réalisés pour l'U.S. Marine Corps.
DF-4B   F-4B modifié pour le contrôle d'engins téléguidés.
QF-4B   Avion téléguidé sans pilote. Environ quarante F-4B transformés en cette variante.
F-4C U.S. Air Force Deux réacteurs J79-GE-15 d'une poussée unitaire avec réchauffe de 17.000 lbf (7.710 kgp), munis de démarreurs à cartouche. Roues du train principal plus grosses et pneus à basse pression, avionique entièrement nouvelle, radar APQ-100, centrale à inertie ASN-48, système de bombardement AJB-7, possibilité d'emport du missile AGM-12B Bullpup, double commande, équipement de ravitaillement en vol. Environ 580 exemplaires construits pour l'U.S. Air Force, dont une quarantaine livrés à l'Espagne.
RF-4C U.S. Air Force principalement Version de reconnaissance issue du F-4C et équipée de nombreux capteurs. Nez allongé contenant des appareils de prise de vues photographiques, radar APQ-99 orienté vers l'avant, système SLAR (Side Looking Airborne Radar) APQ-12, capteur à infrarouge AAS-18A monté sous le fuselage, équipements de guerre électronique, et antenne HF noyée dans la dérive. 505 exemplaires construits.
F-4D U.S. Air Force Modèle dérivé du F-4C répondant pleinement aux besoins de l'U.S. Air Force. Radar de contrôle de tir APQ-109, viseur assisté ASG-22, centrale à inertie ASN-63, calculateur de tir et de bombardement ASQ-91, génératrices plus puissantes, capteur à infrarouge sous le nez pas toujours monté. Construit en environ 790 exemplaires pour l'U.S.A.F, plus environ trente pour l'Iran. Une petite quarantaine d'exemplaires de l'armée américaine livrés à la Corée du Sud.
F-4E U.S. Air Force Deux réacteurs J79-GE-17 d'une poussée unitaire avec réchauffe de 17.900 lbf (8.120 kgp). Septième réservoir de carburant, partie avant plus longue renfermant un radar APQ-120 de contrôle de tir. Equipé ultérieurement d'un canon rotatif M61 de calibre 20 mm installé sous le nez, puis becs de bord d'attaque remplaçant le système de soufflage des volets et système de visée électro-optique TISEO (Target Identification System Electro-Optical) monté sur l'aile gauche. Premier vol en juin 1967. Construction d'environ 830 exemplaires pour l'U.S.A.F., plus environ 540 ex. pour la République Fédérale d'Allemagne, Israël, l'Iran, La Grèce, la Turquie, le Japon, et la Corée du Sud.
F-4EJ   Version japonaise du F-4E, radar d'alerte dans la queue et emport possible de missiles air-air Mitsubishi AAM-2. 140 exemplaires construits, dont une très grande majorité pour le Japon. Mis à niveau dans le standard F-4EJ Kai, avec un radar APG-73 et de nouvelles armes. Une vingtaine d'exemplaires convertis en version de reconnaissance RF-4EJ dans les années 1990 (puis mises à niveau comme RF-4EJ Kai).
RF-4E   Version de reconnaissance du F-4EJ, équipement comparable à celui du RF-4C. 130 exemplaires construits pour la République Fédérale d'Allemagne, le Japon, Israël, l'Iran, la Grèce, et la Turquie.
F-4F   Deux réacteurs J79-MTU-17A d'une poussée unitaire avec réchauffe de 17.900 lbf (8.120 kgp). Variante issue du F-4E dépourvue du septième réservoir, des becs fixes d'empennage horizontal et de certains équipements secrets. 175 exemplaires construits pour la République Fédérale d'Allemagne, avec certains éléments de cellule fabriqués localement.
TF-4F   Version entraînement du F-4F construite en quelques exemplaires.
F-4G   Ancienne désignation de douze F-4B équipés de calculateurs digitaux ASW-21, remis ensuite au standard F-4B et non inclus dans le total de construction de ce dernier modèle (environ 640 ex.).
F-4G U.S. Air Force Désignation appliquée à deux F-4D et environ 120 F-4E transformés en avions de guerre électronique de type Wild Weasel IV, et équipés d'un système AN/APR-38 et de divers missiles.
F-4H   Désignation non utilisée pour éviter des confusion possibles avec la référence d'origine F4H-1.
F-4J U.S. Navy et U.S. Marine Corps Deux réacteurs J79-10 d'une poussée unitaire avec réchauffe de 17.900 lbf (8.120 kgp). Version modernisée destinée à l'U.S. Navy et à l'U.S. Marine Corps. Environ 520 exemplaires construits.
F-4K (Phantom F.G. Mk. 1) Royal Navy/Royal Air Force Deux réacteurs Rolls-Royce Spey Mk. 202/Mk. 203 d'une poussée unitaire avec réchauffe de 20.350 lbf (9.230 kgp). Contrôle de tir AWG-11, pointe avant rabattable sur le côté, ailerons modifiés, becs sur l'empennage horizontal, entrées d'air agrandies, train renforcé, jambe de train avant télescopique, avionique en grande partie d'origine britannique. Un peu plus de cinquante exemplaires destinés à la Grande Bretagne.
F-4M (Phantom F.G.R. Mk. 2) Royal Air Force Dérivé du F-4K destiné à la Royal Air Force, roues, pneus et freins du F-4C, empennage horizontal sans becs, contrôle de tir AWG-12, système de navigation et d'attaque Ferranti AN/AWG-11. Environ 120 exemplaires construits avec des portions de cellule réalisées localement.
F-4N U.S. Navy et U.S. Marine Corps Variante issue du F-4B avec une cellule renforcée et une avionique plus moderne. Environ 130 F-4B mis à niveau.
F-4S U.S. Navy et U.S. Marine Corps Variante modernisée issue du F-4J comprenant les améliorations citées pour le F-4N, becs de bord d'attaque sur les panneaux extérieurs des ailes. Modifications appliquées sur environ 300 F-4J.
F-4CCV   Appareil expérimental à commandes électrique de vol, plans canard et flaperons (ailerons combinés aux volets). Un unique exemplaire construit.

Source partielle : Fighters, encyclopaedia of world aircraft - Kenneth Munson.

F-4B                
Moteurs(s)/Engine(s)   2 réacteurs de 4945 kgp (7710 kgp avec réchauffe) General Electric J79-GE-8                         
Envergure/Span 11,71 m (38 ft 5 in) Longueur/Length 17,75 m (58 ft 2.8 in) Hauteur/Height 4,95 m (16 ft 2.9 in) Poids total/Weight 24.765 kg (54,600 lb)
Vitesse/Speed 2250 km/h à 14630 m          Plafond/Ceiling 21.640 m (71,000 ft) Autonomie/Range 1.450 km (900 miles) Endurance/Endurance                     


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