Mcdonnell-F-4 phantom ii          

McDonnell F-4K Phantom F.G. 1

juin 1966 Mcdonnell-F-101 voodoo

Vue d'un F-4M Phantom F.G.R. 2 Vue d'un McDonnell F-4M Phantom F.G.R. 2 du Squadron No. 43 de la Royal Air Force procédant à l'interception d'un Tu-95 Bear soviétique, bombardier et appareil de reconnaissance à long rayon d'action, dans l'espace aérien britannique. L'interception n'était que l'une des nombreuses tâches pouvant être réalisées par le chasseur.

En octobre 1964, en Grande Bretagne, les élections législatives permirent au Parti travailliste d'accéder de nouveau au pouvoir. Le nouveau gouvernement dirigé par James Harold Wilson (1916-1995) entreprit un examen de la défense qui conduisit à l'annulation de plusieurs projets, au début de l'année 1965, dont ceux du chasseur P.1154 (un développement supersonique basé sur le P.1150, lui-même étant une version plus grande et plus rapide du P.1127) et du complexe et coûteux bombardier et avion de reconnaissance TSR-2. Un livre blanc concernant ce domaine fut publié en février 1966, et il devait servir de base de travail pour aider le gouvernement à trouver des alternatives afin de remplacer le Canberra et le Hunter employés alors par la Royal Air Force. Pour succéder au Canberra dans son rôle d'appareil à long rayon d'action (ce qui devait être réalisé par le TSR-2), le General Dynamics F-111 fut sélectionné, avec la condition qu'une partie substantielle de l'appareil soit d'origine britannique. Pour les missions effectuées par le Hunter (qui devait être remplacé par le P.1154), le choix fut porté sur le F-4 Phantom II américain.

Dès février 1964, faute d'un accord sur les spécifications qui devaient mener à un appareil commun avec la Royal Air Force, la Royal Navy avait refusé le projet P.1154 destiné à remplacer le chasseur de Havilland Sea Vixen. La Royal Navy prit alors la décision d'acquérir des Phantom II d'origine américaine, alors employés dans l'U.S. Navy. Après une longue période de développement, en partant du F-4J, le F-4K (K pour Kingdom) devint opérationnel en 1968-1969. Ce modèle propulsé par des réacteurs Rolls-Royce Spey dotés d'une réchauffe, se distinguait par les entrées d'air des réacteurs plus grandes ainsi que par ses tuyères, à la fois plus larges et plus courtes. Cependant, malgré leur poussée accrue, ces moteurs plus encombrants entraînèrent sur les appareils britanniques, un abaissement des performances, sauf en ce qui concerne le rayon d'action. Désigné Phantom F.G. 1 (F.G. Mk. 1, Fighter, Ground Attack) dans la Fleet Air Arm, le F-4K était caractérisé par sa pointe avant basculant sur le côté afin de gagner de la place lors du rangement dans les hangars des porte-avions, d'une jambe de train avant télescopique prévue pour les catapultages depuis le pont des navires de la Royal Navy, des fentes fixes inversées sur le bord d'attaque de l'empennage horizontal et divers équipements d'origine britannique, notamment l'avionique. La marine britannique fut équipée d'environ 25 F-4K et une petite trentaine furent fournis à la Royal Air Force. Des essais furent effectués sur divers navires de la Royal Navy, mais le porte-avions H.M.S. Ark Royal fut le seul capable d'exploiter le lourd et puissant F-4K.

La R.A.F. acquit également environ 120 exemplaires de la variante F-4M désignée localement Phantom F.G.R 2 (Fighter, Ground Attack, Reconnaissance). Muni d'un train d'atterrissage renforcé, de freins antidérapants, d'un système de navigation et d'attaque entièrement nouveau, et d'un radar Doppler à impulsions, le F-4M fut équipé d'une avionique en grande partie modernisée, avec à partir de 1975, un dispositif d'alerte radar dont les antennes étaient contenues dans un long carénage plat situé au sommet de la dérive. Le F.G.R. 2 pouvait emporter sous les ailes, des missiles air-air AIM-9D/G Sidewinder ou des AIM-7E Sparrow, et également des missiles de type SARH (Semi-active radar homing) AIM-7E Skyflash utilisables en approche frontale. Un canon de 20 mm monté dans un coffre ventral (SUU-23/A) pouvait être monté pour offrir une autre capacité pour les engagements à courte distance ou démonté afin d'améliorer les performances aériennes.

Les derniers Phantom II du Royaume-Uni furent retirés du service actif de la Royal Air Force dans le courant de l'année 1992, et remplacés en partie par le Jaguar pour le support aérien rapproché et la reconnaissance, et par le Panavia Tornado, à partir de l'année 1987.


Tableau de versions :
Modèle Emploi Caractéristiques
F-4K (Phantom F.G. Mk. 1) Royal Navy/Royal Air Force Deux réacteurs Rolls-Royce Spey Mk. 202/Mk. 203 d'une poussée unitaire avec réchauffe de 20.350 lbf (9.230 kgp). Contrôle de tir AWG-11, pointe avant rabattable sur le côté, ailerons modifiés, becs sur l'empennage horizontal, entrées d'air agrandies, train renforcé, jambe de train avant télescopique, avionique en grande partie d'origine britannique. Un peu plus de cinquante exemplaires destinés à la Grande Bretagne.
F-4M (Phantom F.G.R. Mk. 2) Royal Air Force Dérivé du F-4K destiné à la Royal Air Force, roues, pneus et freins du F-4C, empennage horizontal sans becs, contrôle de tir AWG-12, système de navigation et d'attaque Ferranti AN/AWG-11. Environ 120 exemplaires construits avec des portions de cellule réalisées localement.

Source partielle : Fighters, encyclopaedia of world aircraft - Kenneth Munson.

F-4K                
Moteurs(s)/Engine(s)   2 réacteurs de 5510 kgp (9230 kgp avec réchauffe) Rolls-Royce Spey 202/203                          
Envergure/Span 11,71 m (38 ft 5 in) Longueur/Length 17,55 m (57 ft 6.9 in) Hauteur/Height 4,90 m (16 ft 0.9 in) Poids total/Weight 26.000 kg (57,320 lb)
Vitesse/Speed 2230 km/h à 12200 m          Plafond/Ceiling 17.400 m (57,090 ft) Autonomie/Range 2.820 km (1,750 miles) Endurance/Endurance                     


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