Morane-saulnier-L                  

Morane-Saulnier MS-60 Moth

année 1930 Morane-saulnier-Ms-225

Vue d'un Morane-Saulnier 60 Moth (photo : JN Passieux, meeting de la Ferté-Alais 2025) Vue d'un biplan d'entraînement et de tourisme Morane-Saulnier MS-60 Moth, immatriculation G-AYNY, cn 13, année de construction 1931. Vue de trois quart avant de cette machine, détail du moteur et des éléments de queue. A noter le réservoir de carburant au milieu du plan haut et les poignées de verrouillage des ailes de chaque côté de ce dernier. Meeting de la Ferté-Alais 2025.

Le de Havilland D.H.60M Gipsy Moth, était un avion biplan conçu et construit au milieu des années 1920, comme un avion léger d'entraînement et de tourisme. C'était un appareil biplace, d'usage civil (et également militaire avec un emploi dans la Royal Air Force), destiné principalement aux aéroclubs de Grande-Bretagne, ainsi qu'à ceux à l'étranger, et également adressé à des acheteurs privés relativement riches. Son moteur était un quatre cylindres en ligne à refroidissement par air de Havilland Gipsy I, qui pouvait le propulser à 130 km/h avec une autonomie supérieure à trois heures et demi.

Le D.H.60 Moth, avec tous ses dérivés, fut fabriqué en au moins 1.500 exemplaires, et fut construit au Royaume-Uni, mais aussi à l'étranger, par exemple, en Australie, au Canada, aux Etats-Unis, en Finlande, en France, et en Norvège et ce modèle connut un très grand succès commercial. Ces avions volèrent dans des aéroclubs, furent employés par des compagnies aériennes et dans quelques forces militaires, dans de nombreux endroits du globe. Suivant l'emploi, ces appareils pouvaient aussi être dotés de flotteurs ou de skis.

Les qualités de vol du Gipsy Moth et la fiabilité de son moteur furent qu'il fut choisi par plusieurs explorateurs et aventuriers prêts à ouvrir de nouvelles lignes ou battre des records. Ainsi, Sir Francis Chichester (1901-1972), partit d'Angleterre avec un Gipsy Moth, pour rejoindre la Nouvelle-Zélande via l'Afrique et l'Australie. Parmi les aviatrices, l'anglaise Amy Johnson (1903-1941), fit voler son Gipsy Moth (G-AAAH, Jason) depuis le Royaume-Uni jusqu'en Australie en 1930, soit un parcours atteignant 11.000 miles (environ 17.700 km). La néo-zélandaise Jean Batten (1909-1982), utilisa un appareil de même type pour ses vols d'Angleterre vers l'Inde, puis d'Angleterre vers l'Australie (avec pour le premier voyage, une machine immatriculée G-AALG et empruntée à Victor Dorée, un ami adhérent au London aeroplane Club, LAC). En mars 1928, Mary Bailey (1890-1960), fit voler une machine de même type, depuis Croydon, Londres, jusqu'au Cap, en Afrique du Sud, avec un retour l'année suivante.

Morane-Saulnier obtint la licence de construction du D.H.60M Gipsy Moth en 1927. Cet appareil fut référencé localement MS-60 Moth et environ cinquante exemplaires de ce modèle furent construits par la suite, dans l'usine de Puteaux, en région parisienne. La machine assemblée sous licence conservait les caractéristiques de l'avion d'origine, avec en particulier, des ailes repliables sur les côtés du fuselage et sur demande, des fentes automatiques de type Handley-Page montées sur le plan supérieur. Il est possible que la fabrication ait été confiée à une filiale du constructeur français, la Compagnie France Aviation, dont les ateliers étaient à Boulogne-Billancourt, banlieue de Paris.

Dans la lignée de ses consoeurs britanniques, l'aviatrice française Maryse Hilsz (1901-1946), entreprit fin 1930, avec une machine de ce type, un grand raid allant de Paris jusqu'à Saïgon, Indochine de l'époque, avec retour début 1931. L'exemplaire immatriculé F-AYNY porte de numéro de série 13. Il fut mis en service en juin 1930, avec l'immatriculation F-AJNY et fut acquis par une personne particulière, André Japy (1904-1974), un futur pionnier de l'aviation française, en particulier sur Caudron. L'avion fut plus tard vendu et exporté en 1932, en Suisse, où il fut employé en aéroclub, puis par des particuliers et porta les immatriculations successives CH-389 et HB-OBU. L'utilisation à l'étranger contribua à sa préservation durant la Deuxième Guerre mondiale. Le biplan fut retrouvé en 1983, par un Anglais chercheur de Moth, Ron Souch. Démonté, il fut restauré une première fois, porta la référence britannique G-AANV, puis fut restauré une deuxième fois en 2010. Finalement, il fut acquis par un propriétaire français en 2016.


Source partielle : plaquette de présentation du MS-60 Moth immatriculé G-AYNY.

MS-60               
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 100 ch                de Havilland Gipsy I                              
Envergure/Span 9,14 m (29 ft 11.8 in) Longueur/Length 7,29 m (23 ft 11 in) Hauteur/Height 2,97 m (9 ft 8.9 in) Poids total/Weight 750 kg (1,650 lb)   
Vitesse/Speed 165 km/h (100 mph)                  Plafond/Ceiling 4.400 m (14,440 ft)  Autonomie/Range 510 km (320 miles)   Endurance/Endurance 3 heures 30 minutes 


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