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Dassault Super Etendard |
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Quand la version supérieure et d'usage maritime Jaguar M fut abandonnée sous la pression politique exercée par la société Dassault, l'Aéronavale passa commande d'environ 70 Super Etendard. Cet avion qui devait remplir les mêmes missions que son prédécesseur, l'Etendard IV, était amélioré sur le plan aérodynamique, doté d'un radar multifonctions à impulsions Thomson-CSF Agave logé dans la partie avant, et pouvait emporter le missile anti-navires MBDA AM39 Exocet. La charge habituelle était un missile de ce type sur le pylône d'aile intérieur d'un côté et un réservoir supplémentaire de l'autre côté, afin d'équilibrer la charge. Le premier Super Etendard (un Etendard VI M modifié) vola pour la première fois fin octobre 1974 et il fut mis en service à partir de l'année 1978. L'armement de l'avion d'attaque était formé de deux canons DEFA de calibre 30 mm, et de divers missiles, dont l'AM52 et le missile nucléaire MBDA ASMP.
La France loua quelques appareils de ce type à l'Irak fin 1982, et ils furent employés localement pour attaquer des pétroliers transportant du combustible d'origine iranienne. Environ cinquante attaques furent menées contre un certain nombre de navires qui furent touchés par des Exocet lancés par ces avions, mais aucun ne fut coulé. Il est considéré que les appareils survivants furent récupérés par la France en 1985. Un quinzaine de Super Etendard furent fournis à la marine argentine à partir de 1981. Quelques-uns étaient en service, avec l'équipement Exocet, au moment de la guerre des Malouines (Falklands) en avril-juin 1982. Les Super Etendard déployés depuis des bases terrestres détruisirent le destroyer britannique H.M.S. Sheffield et le navire marchand Atlantic Conveyer. Le succès de ces missions permit à la combinaison de l'appareil avec le missile d'acquérir une certaine réputation dans le domaine de la lutte anti-navires.
Les Super Etendard français furent employés en service actif, au Liban, depuis le porte-avions Clemenceau, en novembre 1983 (opération Brochet, après l'attaque du bâtiment Drakkar en octobre de la même année), en ex-Yougoslavie en 1993 (opérations Balbuzard et Salamandre), au-dessus de la Bosnie-Herzégovine en 1995, au Kosovo en 1999 (dans le cadre de l'opération Trident), et à bord du porte-avions Charles de Gaulle durant les opérations en Afghanistan, à partir de 2002, dans le cadre de l'opération Héraclès. Après une longue carrière, le Super Etendard fut retiré l'année 2016, au profit du Rafale M, la version marine du chasseur-bombardier.
Source partielle : Bombers of the 20th Century - Jim Winchester (ISBN 1-8403-7386-5).
SUPER ETENDARD |
Moteurs(s)/Engine(s) |
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1 réacteur de 5.000 kgp |
Snecma Atar 8 |
Envergure/Span |
9,60 m (31 ft 6 in) |
Longueur/Length |
14,40 m (47 ft 2.9 in) |
Hauteur/Height |
4,31 m (14 ft 1.7 in) |
Poids total/Weight |
12.000 kg (26,460 lb) |
Vitesse/Speed |
1180 km/h (730 mph) |
Plafond/Ceiling |
13.700 m (44,950 ft) |
Autonomie/Range |
720 km (450 miles) |
Endurance/Endurance |
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