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Dassault Etendard IV |
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L'Etendard IV et sa variante dérivée, le Super Etendard, qui eurent une longue carrière, furent une série d'avions de frappe aérienne issue à l'origine d'une demande de l'OTAN (Organisation du Traité de l'Atlantique Nord), pour un chasseur tactique d'assaut d'un poids léger pouvant opérer loin à partir de larges bases aériennes. Le projet proposé par la France, le Dassault Etendard IV, (issu à l'origine d'un Mystère XXIV), effectua son vol inaugural fin juillet 1956, aux mains du pilote Jean-Marie Saget (1929-2020). L'avion monoplace subsonique était d'un dessin simple, assez proche de celui du futur Mirage III, avec un réacteur Atar 8 de la même gamme de propulseurs (mais sans réchauffe), cependant les ailes complétées de plans de queue, étaient de type conventionnel en flèche.
L'Etendard IV fut refusé dans la compétition formée par l'organisation de défense commune, à cause de son moteur Atar, le chasseur italien Fiat G.91 étant choisi car équipé d'un réacteur Bristol Siddeley Orpheus financé et imposé par l'OTAN. Cependant, la marine française accepta la conception Etendard pour s'équiper d'un avion principalement d'attaque, mais capable aussi de mener des missions d'interception, et également apte au combat aérien, l'appareil devant être embarqué sur les porte-avions Clemenceau et Foch. L'Etendard IV M (version attaque) de la marine avait les extrémités des ailes repliables et d'autres équipements destinés à un usage embarqué, une perche de ravitaillement en vol repliable, une crosse d'appontage, et son armement comprenait deux canons DEFA de calibre 30 mm. Une longue et fine antenne de forme allongée ressemblant à un stabilisateur, était placée sous le nez de l'appareil. Cet équipement faisait partie du système de guidage de missiles air-air Nord AA.20 (Type 5103) et de missiles air-sol Nord AS.30. Cet avion d'attaque pouvait aussi emporter sur ses quatre points d'emports situés sous les ailes, des paniers de roquettes Matra, des missiles air-air AIM-9 Sidewinder, des Matra Magic, des bombes classiques ou des réservoirs de carburant supplémentaires largables. La charge maximale d'armes emportée atteignait un poids de 3.000 livres (1.350 kg). Quelques Etendard IV furent dotés d'un équipement destiné au ravitaillement en vol d'un avion de même type (comme sur le A-4 américain), grâce à un grand réservoir ventral (Buddy Store) d'une capacité de 39 gallons (environ 150 litres), équipé en partie avant d'une hélice actionnant une pompe hydraulique, et complété d'une perche flexible (système probe-and-drogue). Cette nacelle Intertechnique D827 permettait de ravitailler également le Super Etendard et le F-8 Crusader de la marine française.
Livrés à partir de l'année 1961, un peu moins de 70 Etendard IV M servirent jusqu'en 1980, à bord de porte-avions et jusqu'en 1991 dans les unités basées à terre. Ils furent employés dans les Flottilles 11F (Landivisiau, Bretagne), 15F, 16F, 17F (Hyères, Toulon, Var), et dans l'escadrille 59.S. La variante Etendard IV P, construite en une vingtaine d'exemplaires, fut une version reconnaissance aérienne équipé d'appareils de prise de vues photographiques OMERA montées en partie avant de l'appareil et également dans le caisson central. Quelques Etendard IV P furent mis à niveau en 1995, dans le standard IV PM, et ces machines servirent jusqu'en 2000.
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Sources partielles : Fighters, encyclopaedia of world aircraft - Kenneth Munson, et Bombers of the 20th Century - Jim Winchester (ISBN 1-8403-7386-5).
ETENDARD IV M |
Moteurs(s)/Engine(s) |
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1 réacteur de 4.400 kgp |
Snecma Atar 8 |
Envergure/Span |
9,60 m (31 ft 6 in) |
Longueur/Length |
14,35 m (47 ft 1 in) |
Hauteur/Height |
3,90 m (12 ft 9.5 in) |
Poids total/Weight |
10.200 kg (22,490 lb) |
Vitesse/Speed |
1100 km/h (680 mph) |
Plafond/Ceiling |
15.500 m (50,850 ft) |
Autonomie/Range |
3.300 km (2,050 miles) |
Endurance/Endurance |
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