Salmson-D-6 cricri          

Salmson D-7 Cricri Major

mars 1949 Salmson-moineau-Sm-1

Vue d'un Salmson D-7 (origine : Gallica - Aviation magazine, décembre 1978) Vue d'un monoplan parasol Salmson D-7 Cricri Major, immatriculation F-BFNC, construit après la Deuxième Guerre mondiale par la Compagnie Française d'Aviation.

Le Salmson D-7 était un avion léger, avec voilure de type parasol, conçu après la Deuxième Guerre mondiale et dérivé du plus ancien D-6 dessiné par Paul Deville (1888-1963), et qui datait du milieu des années 1930. Par rapport à l'avion d'origine, l'aspect général était conservé, avec un train d'atterrissage fixe, mais la taille était légèrement supérieure, le moteur était un plus moderne radial Salmson 5 AQ et les cockpits en tandem étaient maintenant clos. La construction fut réalisée par la Compagnie Française d'Aviation (CFA), une division de la société mère Salmson chargée de la production des modèles D-6 et D-7. Au début des années 1950, ces modèles étaient dépassés et cette entité fut alors dissoute.

Le Cricri Major fut initialement employé dans des aéroclubs ou par des pilotes privés. Cette petite première série d'une dizaine d'exemplaires ne fut pas suivie d'autres machines, car il apparut que la conception était relativement dépassée. Quelques monoplans de ce type restaient encore en service en 1956, et celui immatriculé F-BFNG, cn 9, dont le premier vol avait été réalisé en mars 1949, conservait encore son certificat de navigabilité en 1967. Cet appareil fut patiemment remis en état à partir des années 2020, et fut présenté lors du meeting de la Ferté-Alais en 2025, en configuration militaire D-6.

La cellule du D-7 était en bois, le fuselage étant formé d'une robuste poutre à quatre longerons entretoisés par des montants et des diagonales assemblés avec de larges goussets. Les deux flancs ainsi formés étaient réunis par des traverses portant des carènes légères, faites de cintres et de baguettes, et le revêtement était entoilé. Les deux postes de pilotage en tandem étaient identiques et dotés d'une double commande. Le poste avant était accessible par une petite porte située côté droit et largable en vol, le poste arrière était couvert par une toiture pouvant être relevée et également rapidement largable en vol en cas d'urgence. Les sièges pouvaient recevoir des parachutes, une soute à bagages était placée en partie avant de la carlingue et elle était complétée d'un autre petit coffre aménagé dans la pointe postérieure du carénage de la toiture.

La voilure se composait de deux éléments principaux symétriques, d'épaisseur et de profondeur constantes, venant s'attacher de part et d'autre d'un petit plan médian raccordé à la carlingue par une cabane. Ces éléments, de 1,77 m de corde, étaient montés avec un dièdre de cinq degrés. Ils étaient haubanés, chacun, par une paire de vergues profilées et réunies en V sur le longeron inférieur du fuselage. Chaque vergue était elle-même contreventée par un petit mât de flambage. Les ailerons, encastrés à bonne distance des extrémités, mesuraient 2,16 m de long. La structure des ailes était formée de deux longerons en forme de caisson et de nervures en treillis. Elle était fractionnée en quatre travées haubanées par des croisillons intérieurs et le bord d'attaque était renforcé par un bec en contreplaqué. Les plans ainsi que les surfaces de contrôle étaient entoilées. L'empennage horizontal, de 3,40 m d'envergure, reposait sur le dos du fuselage. Il comprenait un plan fixe réglable au sol, haubané en dessus et au-dessous au droit de ses deux longerons, et deux grands volets de profondeur non compensés. L'empennage vertical à grand allongement, consistait en un gouvernail de direction de 1,74 m de hauteur monté sur une dérive. Ces surfaces de queue étaient également de structure en bois avec revêtement entoilé.

Le train d'atterrissage principal fixe à grande voie était doté d'amortisseurs oléopneumatiques, et ses roues étaient munies de freins (issus du monde automobile et donc facilement réparables) actionnés par des commandes Lockheed. La roulette de queue orientable, était couplée avec la gouverne de direction, afin de faciliter les manoeuvres. Le moteur monté sous un capot restait facilement accessible et sa mise en route était assurée par un démarreur auxiliaire, du type à inertie.

Comme son prédécesseur D-6, le Cricri Major était un excellent appareil d'apprentissage qui conservait les qualités de sécurité, robustesse, facilité d'emploi, entretien facile et faible coût d'exploitation de l'avion d'origine.


Source partielle : Gallica, Aviation magazine, décembre 1978.

SALMSON D-7         
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 90 ch                 Salmson 5 AQ-01                                   
Envergure/Span 10,97 m (35 ft 11.9 in) Longueur/Length 7,15 m (23 ft 5.5 in) Hauteur/Height 2,60 m (8 ft 6.4 in) Poids total/Weight 720 kg (1,590 lb)   
Vitesse/Speed 145 km/h à 0 m (90 mph at sea level) Plafond/Ceiling 4.300 m (14,110 ft)  Autonomie/Range 500 km (310 miles)   Endurance/Endurance                     


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