De havilland-D.h.82  tiger moth             

De Havilland D.H.82B Queen Bee

janvier 1935 De havilland-D.h.83  fox moth

Vue d'un D.H.82B Queen Bee (photo : Aircraft of the Royal Air Force 1918-57 - Owen Thetford) Vue d'un biplan sans pilote D.H.82B Queen Bee immatriculé K 4229.

L'idée d'un avion sans pilote avait germé dès 1915, et grâce aux travaux du professeur Archibald Montgomery Low (1888-1956), et de son équipe, des tentatives de conception, réalisation et essais, avaient été faits durant les premières années de la Première Guerre mondiale, mais ces machines étaient encore trop peu développées pour être satisfaisantes. Le concept, mis en sommeil après le conflit, avait été repris dès 1920 et avait abouti au bien plus satisfaisant RAE (Royal Aircraft Establishment) 1921 Target, puis au RAE Larynx (Long-range Gun with Lynx engine), qui fut essayé en mer fin juillet 1927, et dans le désert, avec une charge offensive, en 1929.

A partir de ce moment, les recherches sur les avions sans pilote, furent orientée en Grande Bretagne, vers le développement de cibles aériennes commandées à distance et destinées à être abattues, et non sur des machines emportant des armes. La demande avait son origine dans une discussion entre la Royal Air Force et la Royal Navy concernant l'efficacité du bombardement et de l'attaque à la torpille contre des bateaux de guerre. Rappelant l'attaque par des bombardiers lourds biplans Martin MB-2, de vieux navires de guerre allemands et américains, organisée par le général Mitchell, en 1921 (SMS Ostfriesland) et 1923 (U.S.S. Virginia, BB-13 et U.S.S. New Jersey, BB-16), les chefs de la R.A.F. insistèrent pour dire que les vaisseaux les plus importants de la marine étaient trop vulnérables face aux attaques aériennes. La Navy notait, avec une certaine justification, que l'efficacité des attaques pouvait être diminuée grâce à la manoeuvrabilité des navires et la défense anti-aérienne.

Afin de résoudre la question, le ministère de l'Air demanda en octobre 1930, au RAE, de produire un avion cible radiocommandé qui pourrait être utilisé pour simuler des attaques contre la flotte. Trois hydravions à flotteurs Fairey IIIF standard de reconnaissance furent modifiés dans ce but et nommés Fairey Queen. Les changements étaient réduits, et limités à l'installation d'un système radio et le montage des plans avec un dièdre de dix degrés plus accentué. Des essais en vol furent menés avec un pilote à bord, à l'automne 1931. Cependant, sans pilotage humain, les deux premiers s'écrasèrent, peu de temps après avoir quitté la catapulte de lancement, à bord du H.M.S. Valiant, fin janvier et en avril 1932. Le troisième exemplaire, après un vol réussi d'environ dix minutes sous contrôle radio, en septembre 1932, fut testé comme cible aérienne, en Méditerranée, par la Home Fleet, en janvier 1933. L'avion survécut à environ deux heures de tir, puis fut récupéré. Il fut néanmoins abattu par les canonniers du H.M.S. Stropshire quatre mois plus tard, ce qui montra les progrès accomplis.

La spécification du ministère de l'Air (Air Ministry Spec. 18/33) fut émise pour couvrir rapidement le développement d'une version à architecture bois et dotée d'une radiocommande, du biplan D.H.82 Tiger Moth. Ce moyen relativement peu coûteux permettait de fournir aux canonniers de la flotte, une possibilité de s'exercer particulièrement utile. Le résultat fut le D.H.82B Queen Bee qui fut employé en grande quantité, par la Royal Navy, et également par le Royal Air Force, entre 1934 et 1943.

Le Queen Bee était proche du modèle initial Tiger Moth, avec cependant, dans le poste de pilotage arrière, le système de contrôle radio RAE, Royal Aircraft Establishment, comprenant des servomoteurs à commande pneumatique actionnant les gouvernes de direction et de profondeur. L'appareil pouvait être piloté depuis le poste avant, pour le convoyage, par exemple. La structure de la cellule était en bois, matériau moins onéreux que le métal, le carburateur avait été adapté aux fortes accélérations vers l'avant ressenties lors du lancement par catapulte, et une génératrice actionnée par une hélice à quatre pales, fournissant l'énergie pneumatique aux servos et aux gyroscopes, était montée sur un support du côté gauche du fuselage. Ce biplan sans pilote vola pour la première fois, avec une personne aux commandes, à Hatfield, Hertfordshire, en 1935, puis sous commande radio un an plus tard. Le Queen Bee fut fabriqué au total, en environ 420 exemplaires, dont 300 fabriqués dans l'usine de la maison mère, à Hatfield, Hertfordshire, et une centaine par Scottish Aviation Ltd., en 1942-1943. De nombreux furent montés sous forme d'hydravion à flotteurs.


- En complément, vue d'un Fairey Queen sur sa catapulte de lancement, à bord d'un navire militaire, et vue d'un Queen Bee en vol avec la console de commande par radio au sol. Ces avions furent les premiers d'une longue série d'avions sans pilote qui se poursuivit pendant de longues années.

Sources partielles : Aircraft of the Royal Air Force 1918-57 - Owen Thetford, et Jane's pocket book 13 RPVs: Robot Aircraft Today - Michael J.H. Taylor (ISBN 0-3560-8404-3).

D.H.82B             
Moteurs(s)/Engine(s)   1 moteur à pistons de 130 ch                de Havilland Gipsy Major I                        
Envergure/Span 8,94 m (29 ft 4 in) Longueur/Length 7,34 m (24 ft 1 in) Hauteur/Height 2,68 m (8 ft 9.5 in) Poids total/Weight 830 kg (1,830 lb)   
Vitesse/Speed 175 km/h (110 mph)                  Plafond/Ceiling 4.145 m (13,600 ft)  Autonomie/Range 480 km (300 miles)   Endurance/Endurance                     


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